samedi 27 août 2011

Quand on envisage d'éditer un livre, c'est à dire de défendre un texte et de le multiplier en un nombre X d'exemplaires en direction d'un public, il est indispensable auparavant d'en étudier le moindre aspect. Autrement dit de réfléchir à l'objet livre lui-même et à tous les détails qui le constituent, du titre de l'ouvrage à l'emplacement de son code barre, en passant par la photo de couverture et par un court synopsis.
Il s'agit donc d'attribuer au contenu un contenant digne de lui, en mesure de le refléter, de l'introduire. Ce n'est jamais une mince affaire, car il n'est pas question uniquement d'illustrer, d'orner, mais de concevoir la passerelle qui permettra, dans le meilleur des cas, aux intentions de l'auteur de parvenir à ses lecteurs ; dans le cas le plus courant d'attirer l'attention du lecteur sur une couverture et un titre, sans pour autant lui mentir et lui en mettre plein la vue – au détriment du texte, bien souvent, par ailleurs.

Cette semaine, il était question de la photo de couverture du troisième roman de la collection Ecorce. Pour celle de Bois, de Fred Gevart, le pare-brise en miette avait été photographié dans une carrosserie située non loin du site des mines de Puy-les-Vignes, en Haute-Vienne, où se déroule une scène stratégique du récit (presque un hasard). Pour Retour à la nuit, d'Éric Maneval, le dos masculin en clair-obscur était tiré d'archives personnelles de notre photographe attitrée, Malika Uhlen (un hasard). Pour le futur roman, aucun hasard, mais toute une expédition.

Tout d'abord la rencontre avec l'auteur, en chair et en os, histoire de parler du texte pendant des heures, de l'aborder sous tous les angles, de mettre le doigt sur des parties qui, d'ici sa sortie, peuvent encore se transformer ; de s'efforcer aussi de prendre du recul et de parler de tout autre chose. Et il fut question, au cours de ces heures, de la photographie de couverture.

Les clichés ci-dessous ne la révèlent pas, mais elle en provient. Un détail dans un lieu et un lieu situé quelque part : en Lozère, sur le causse Méjean, dans la pièce principale d'une maison à l'abandon. Un détail de rien du tout incrusté dans un tout. La photographie a été réalisée en présence de l'auteur qui avait validé le détail en question, parce qu'il détient, à ses yeux, une symbolique juste, propre à son récit, c'est à dire susceptible de le représenter.

Rendez-vous en octobre.







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