dimanche 27 juin 2010

30° sous un toit de tuile rouge exposé plein sud, à mettre un peu d'ordre dans le petit espace consacré aux éditions Ecorce. Etre éditeur ne consiste pas uniquement à produire des livres, mais à recevoir en premier lieu des quantités invraisemblables de paperasses dans des enveloppes, à remplir, à retourner sous des délais imposés, à classer dans des chemises cartonnées, à expédier sur-le-champ à la corbeille, à regarder de travers au quotidien, à lire et à relire parce que c'est un beau charabia administratif qui nous empoisonne l'existence.

Il arrive aussi que des manuscrits se glissent entre ces courriers.

Alors des moments de lecture s'imposent, qu'on reporte ou qu'on provoque dès que possible : 27° sous les branches d'un buddleia, armé d'un café et d'une cigarette roulée. Les geais et les merles dévorent les cerises (même pas mûres) et les fourmilières se propagent à une vitesse et sur un périmètre qu'on n'imagine pas, les mulots imprudents agonisent entre les crocs d'un gang félin.

Ces moments m'évoquent immanquablement la lecture de trois romans précis, que je vous recommande si vous êtes en quête d'écriture et de récits dont la moiteur s'incrustera dans la mémoire, avec des lieux et des personnages :

Laissez bronzer les cadavres, de JP Manchette et JP Bastid,
Cul-de-sac, de Douglas Kennedy,
Un enfant de Dieu, de Cormac McCarthy.

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