vendredi 26 février 2010

Je n'ai pas la calculette en main, mais à vue d'oeil, à ce jour, il semblerait que Retour à la nuit se vende mieux à l'extérieur de la région que dans la région même. Sans doute est-ce le fruit d'efforts produits afin de ne pas résumer Ecorce à une collection régionaliste ?
L'étiquette subsiste néanmoins, puisque cette contrainte est maintenue à l'intention des auteurs : tous les romans devront se dérouler en Limousin. A partir du moment où elle n'empêchera pas les livres de voyager et d'être appréciés n'importe où ailleurs, elle subsistera.

A l'occasion de plusieurs interviews radio récentes, cette question est revenue : quand le deuxième roman va-t-il voir le jour et qui en sera l'auteur ?
J'ai répondu que je l'ignorais. Ou j'ai répondu "motus".

Je sais que les trois ou quatre premiers romans seront espacés et que la collection prendra du temps à passer la seconde et à trouver son rythme de croisière. Mais elle va le faire. J'ai répondu également que je préférais éditer de très bons romans de façon parcimonieuse, que des romans moyens périodiquement.

Bien sûr, on me reproche régulièrement de délimiter le champ d'action à une région. Je m'y attendais. C'est d'autant plus contraignant que des auteurs m'ont écrit pour me dire qu'ils possédaient des manuscrits, mais ne se déroulant pas en Limousin. Certains m'ont aussi proposé de changer le nom des villes et des rues. D'autres préfèrent se pencher sur un nouveau roman, écrit spécifiquement pour Ecorce.
Aux auteurs, je suggère d'opter pour la deuxième solution, même si elle implique du temps et probablement des repérages sur le terrain. Tant mieux. Dites-vous qu'un roman n'est pas qu'un manuscrit qu'on envoie par la Poste et qui peut se transformer en livre quelques mois plus tard. Dites-vous qu'il s'agit aussi d'une expérience humaine.

A l'occasion, demandez à Eric Maneval ce qu'il a pensé de ses deux séjours en Creuse au cours de l'été dernier. Oh ce n'était pas que des vacances, loin de là. C'était aussi des heures de travail, de dialogues, et aussi des heures de route en quête de lieux propices à la gestation d'un roman.

Prenez le temps qu'il faut. On n'est pas aux pièces.


Photo : Virginie

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